[JdB #129] Dimanche 13 novembre 2016 - CSO Club 3

20 nov. 2016

Dans une de mes premières participations à la Cavalcade des blogs, je vous révélais que je me lançais le défi de participer à un CSO officiel avant la fin de l'année 2016. Cet objectif faisait ainsi partie de mes résolutions pour cette année. Mais pour cela, il me fallait remplir quelques formalités "administratives". Les galops validés en juillet, la licence compétition obtenue un peu dans l'urgence (mes camarades de reprise qui font le "forcing" depuis trois ans pour que je sorte en concours avec eux n'ont réussi à me convaincre que quinze jours avant le jour J) et me voilà engagée pour ma première club 3 en extérieur.

Dimanche matin, 6h45, j'arrive au club. Un réveil beaucoup trop matinal pour un dimanche matin, on n'a pas idée de faire des reconnaissances aussi tôt ! Nous prenons directement la route pour nous rendre aux écuries organisatrices qui se trouvent à moins d'un quart d'heure de route, nous reviendrons chercher les chevaux ensuite.

Nous effectuons alors la reconnaissance : un parcours assez simple à retenir, sans combinaison, mais avec une ou deux courbes un peu serrées. Avec notre monitrice, nous nous mettons d'accord sur le fait que mon seul objectif est de finir mon tour et que je ne prendrai donc pas les options (d'autant que j'ai parfois un peu de mal à faire tourner le grand Lutin qui sera ma "bête de concours" aujourd'hui). Nous retournons alors au club pour préparer nos compagnons à sabots et les monter en van. Nous serons trois à faire un parcours avec le grand gris, nous sommes donc trois à le préparer, ce qui ne nous prend pas beaucoup de temps, d'autant que les autres cavaliers n'attendent plus que nous. Et nous prenons la route pour retourner sur les lieux du concours.

Arrivés au bord de la carrière, nous observons quelques cavaliers et constatons que le parcours a évolué depuis notre reconnaissance : le n°4 est devenu un double et un onzième obstacle a été ajouté en fin de parcours. Il faut donc rapidement enregistrer ces petits changements qui ne représentent pas de très grosses difficultés (si ce n'est la prise en compte du 4b dans l'abord du 4a et l'impossibilité d'envisager une option pour se rendre sur le n°5).

Lutin est préparé par sa première cavalière, je suis la dernière à effectuer un tour avec lui, je me dis qu'au moins, il connaîtra lui aussi le tour. Je regarde passer mes "concurrents", ce qui me permet de mémoriser un peu plus le parcours, encourage les copains, et attends que la deuxième cavalière de Lutin passe et me le confie. Sur ces deux premiers tous, il a fait un sans faute et huit points, mais a eu un très bon comportement (ce dont je ne doutais pas) et n'a fait aucun arrêt, ce qui m'aide à me mettre un peu plus en confiance.

Je peux alors me mettre en selle pour rejoindre le paddock de détente où on me demande de patienter. Je fais donc marcher Lutin dans l'herbe. Une fois dans le paddock, je le détends un peu au trot et au galop. Mais la détente est un peu compliquée à gérer car la surface est assez petite pour le nombre de cavaliers présents, d'autant que certains n'ont pas un grand respect des règles de priorité. Nous détendons ensuite sur l'obstacle avec deux verticaux et deux oxers. Lutin est très en avant, je cherche à accompagner au mieux ses sauts mais je saute avant lui sur le dernier oxer.

Pendant ce temps, un de mes collègues de reprise, qui passait trois cavaliers avant moi, fait une chute avec la jument qu'il monte, les deux sont un peu blessés (sans grosse gravité, heureusement), ce qui ne me met pas dans les meilleures conditions pour partir sur mon tour : j'étais déjà un peu stressée, je ne suis plus totalement sereine... Mais je fais confiance à Lutin, je sais que je n'ai jamais eu de souci avec lui et qu'il est vraiment bien pour débuter les concours.

Nous nous retrouvons donc sur la piste pour un parcours de 11 obstacles et 12 barres.

Le parcours, en gros... entre verticaux et oxers
Mon tour n'est pas exceptionnel : j'ai les pieds enfoncés dans les étriers et je ne parviens pas à les remettre correctement, je suis un peu gênée par ma bombe qui est légèrement tombée sur mes yeux, et surtout, je sens que je suis en avance sur la plupart des sauts. Ce qui a pour conséquence d'avoir un cheval sur les épaules, et qui finit par faire tomber une barre (mais je suis incapable de dire laquelle, je n'ai pas entendu ni vu quand il l'a touchée). Nous sortons donc en quatre points, mais ensemble, et surtout, moi sur son dos, ce qui était quand même l'objectif.

Je rejoins alors le parking où sont garés les vans, mets pied à terre et bichonne Lutin (je lui dois bien ça !) avant d'aller voir les autres épreuves.

On note ma position "parfaite", notamment
les pieds bien enfoncés dans les étriers 😁😁😁
Bilan :
Un parcours pas vraiment exceptionnel mais je suis satisfaite de ne pas avoir stressé autant que ce à quoi je m'attendais (et surtout, je n'ai ressenti aucun stress sur mon tour), je n'ai eu aucun trou de mémoire concernant le parcours (le travail fait en cours où on effectue régulièrement de petits parcours a permis de développer ma mémoire et a donc porté ses fruits) et j'ai réussi à me rééquilibrer après chaque saut où j'étais un peu en avant pour éviter la chute.

L'objectif n'était pas le classement (pour l'anecdote, je finis 21ème sur 38), mais de terminer mon tour. Je voulais simplement me prouver que j'avais dépassé mon appréhension du saut et quoi de mieux que sauter dans un lieu inconnu, avec des spectateurs assez nombreux et dans un contexte un peu stressant pour cela ? Je pense que l'objectif est atteint.
Le seul point négatif de cette journée : étant la troisième à monter Lutin, j'ai du faire avec l'équipement des jeunes cavalières qui ont misé un peu plus sur l'esthétique que sur le confort du cheval : muserolle croisée (alors que Lutin n'a pas besoin de muserolle en théorie), tapis supplémentaire par dessus l'amortisseur spécifique du cheval ("pour faire plus joli"), protège-boulets à double coque (alors que la FFE ne les autorise plus en compétition), en gros, un équipement qui ne me convenait pas (ni à Lutin d'ailleurs) mais que je ne pouvais pas changer par manque de temps.

2 commentaires:

  1. Le premier concours c'est jamais simple, surtout quand on commence tard. Il y a forcément du stress qui se mélange à l'adrénaline et c'est parfois difficile à gérer. Je trouve que tu t'en es bien sortie !

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