[Cavalcade des blogs #10] Le sens de l'équitation

12 févr. 2017

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Pour y avoir participé à quelques occasions, je vous ai déjà présenté à plusieurs reprises le concept de la cavalcade des blogs initiée par Gaëlle du blog Cheval-facile. Si vous traînez sur la blogosphère depuis peu et que vous ne connaissez pas cette initiative, je vous invite à lire cet article, où tout est expliqué.

Ce mois-ci,  c'est Alexandrine, du blog Eduquer-son-cheval, qui se colle à l'organisation de la cavalcade de février et qui nous amène à réfléchir sur notre pratique en nous proposant le thème suivant : Le sens de l'équitation. Elle nous invite ainsi à nous poser les questions suivantes :
- qu’est-ce qui nous motive à pratiquer l’équitation telle qu’on le fait aujourd’hui, et pourquoi ?
- quels sont ces petits instants qui nous remplissent de bonheur ?


On peut se demander pourquoi on continue à monter à cheval, à pratiquer l’équitation à l’heure actuelle, alors qu’un cheval ne représente plus un outil pour l’homme à présent.

A titre personnel, ce qui m’a amenée à l’équitation, c’est avant toute chose l’amour des chevaux. Depuis toute petite, je suis passionnée d’animaux, et le cheval m’a toujours attirée, fascinée, sans que je sache réellement pourquoi. C’était donc une évidence pour moi de m’inscrire en centre équestre dès que j’en ai eu la possibilité. Ceci me permettait de pouvoir être au contact de cet animal qui me faisait rêver, d’évoluer à ses côtés.

Mais une question peut alors se poser : si mon but premier est de pouvoir côtoyer des chevaux, suis-je obligée de les monter ? Pourquoi est-ce que je choisis de les faire travailler ? Pourquoi est-ce que je ne me contente pas de passer du temps avec eux, de les laisser tranquille dans un pré à les observer, de partager de simples petits moments avec eux ? Et si monter à cheval n’était qu’un moyen d’avoir un contrôle sur un individu, d’essayer de le dominer et de lui être supérieur ? Quel est réellement mon but finalement lorsque je travaille avec un cheval ?

Je me suis tournée vers quelques forums pour lire ce que pensaient les cavaliers sur ce sujet. En général, ils soulignent l’aspect sportif de l’équitation : on monte à cheval pour réaliser une performance sportive que l’on réalise en couple avec un animal, l’équitation étant l’un des seuls sports à le permettre. D’autres indiquent qu’ils recherchent à travers cette pratique à développer un mode de communication différent de celui qu’ils utilisent avec l’humain, ils essaient de créer une relation particulière qui ne passe pas par le langage et qui oblige à développer une certaine confiance entre le cheval et le cavalier. Et la plupart s’accorde à dire que l’équitation leur permet de vivre des sensations que seul un cheval peut procurer. A aucun moment la notion de domination d’un animal n’est intervenue.

En ce qui me concerne, en plus de pouvoir développer un lien un peu différent avec un animal, l’équitation me permet de surmonter certaines de mes appréhensions et de me dépasser (comme lorsque j’ai réussi à surmonter ma peur de l’obstacle et que j’ai participé à unCSO pour me le prouver). A aucun moment je ne me suis sentie supérieure au cheval que je monte, j’essaie de toujours le respecter et d’être la plus douce possible pour ne pas le blesser et j’ai pour but d’arriver, à termes, à travailler un cheval dans le bon sens, en lui proposant plutôt qu’en lui imposant, d’en faire un partenaire que je pourrai écouter et dont je prendrai les envies en compte.

Mais avant d’y parvenir, j’ai encore beaucoup de choses à apprendre, beaucoup de progrès à faire. C’est pour cette raison que ma pratique de l’équitation est ce qu’elle est actuellement. En effet, je n'en suis qu'au début de ma vie de cavalière. A cheval depuis septembre 2013, j'attaque ma quatrième année d'équitation. A mon petit niveau, je prends des cours en club une à deux fois par semaine puisque je commets encore de nombreuses erreurs et que j’ai donc besoin d’être constamment encadrée pour m’aider à les corriger. Ainsi, en suivant régulièrement ces cours, j’espère continuer à progresser, apprendre à travailler correctement avec un cheval avant de pouvoir travailler celui qui sera MON cheval de manière plus indépendante. J’aspire ainsi à devenir une bien meilleure cavalière avant de pouvoir devenir propriétaire, ce qui constitue ma motivation principale à une telle pratique de l’équitation : apprendre constamment pour progresser.

Cette pratique en club me correspond donc pour le moment. Elle m’apporte beaucoup de positif en me permettant d’avoir un contact régulier avec un cheval, de travailler sous l’œil attentif de moniteurs qui m’aident à évoluer. Je connais ainsi tout un tas de petits bonheurs au centre équestre, du moment câlin que peut m’offrir un cheval à la sensation d’avoir enfin réussi un exercice qui me posait problème en passant par les remarques des gens qui m’entourent et qui constatent mes progrès depuis bientôt quatre ans et par les moments conviviaux que l’on y partage.

Même si monter en cours collectifs me convient plutôt bien, je trouve parfois quelques inconvénients à une telle pratique de l’équitation. En effet, on se retrouve vite cantonné au programme fixé par notre moniteur, et souvent, celui-ci présente peu de variétés : dressage, saut, mise en selle. Il y a déjà énormément à faire dans ces trois domaines, et c’est indispensable de les travailler régulièrement. Mais il y a aussi énormément de disciplines et de connaissances qu’on aborde assez peu voire pas du tout. J’aurai parfois envie de plus travailler à pied, de découvrir d’autres choses, d’apprendre concrètement à m’occuper d’un cheval en dehors du temps du pansage, à connaître ses besoins… Je me trouve parfois un peu limitée en termes de connaissances sur ces différents points qu’il est pourtant indispensable de connaître lorsqu’on devient propriétaire. De plus, les chevaux de club voient passer un nombre important de cavaliers et il est alors difficile de pouvoir créer un lien particulier avec l’un d’entre eux, ce que j’aimerai pouvoir faire à terme.


Je vais donc devoir faire évoluer ma pratique de l’équitation dans un futur plus ou moins proche pour combler ce qui peut me manquer en cours collectifs. Prendre une demi-pension par exemple pourrait m’aider à approcher du métier de propriétaire, à prendre conscience des besoins réels d’un cheval, mais aussi à avoir une relation différente avec lui, plus approfondie. Effectuer plus de stages pourrait également me permettre d’approcher de nouvelles disciplines (comme ce fut le cas pour le stage de longe et longues rênes cet été) et donc d’accroître ma culture équestre, culture que je pourrai compléter en lisant plus de livres pour comprendre les besoins et le fonctionnement du cheval…

1 commentaire:

  1. Merci pour ta participation à la cavalcade ! Ce que tu évoque est très logique, tu es encore en pleine découverte du milieu équestre et de tout ce qu'il regorge. Parfois après quelques années de pratique en club, certains se passionnent pour une discipline d'un tout autre acabit comme la voltige cosaque ou le horse-ball tout en restant avant tout passionné du cheval.

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